Le deuil et la mélancolie.
Michel Onfray est aujourd’hui âgĂ© de 59 ans. Son livre « deuil de la mĂ©lancolie » est la description du deuil qui le constitue.
Après avoir subi un infarctus du myocarde en 1987, un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral (AVC) quelque temps après, l’auteur a Ă©tĂ© atteint d’un deuxième AVC dĂ©but d’annĂ©e 2018.
L’auteur se demande alors ce qu’exprime son corps qui porte avec lui un peu de la mort.
On apprend que sa compagne compagne est dĂ©cĂ©dĂ©e en 2013, c’est-Ă -dire cinq annĂ©es avant l’AVC de 2018.
Cet AVC a emportĂ© un quart de son champs visuel. C’est ainsi que, pour l’auteur, cet AVC a transformĂ© son corps en lieu de deuil.
Pour l’auteur « faire son deuil » est une expression qu’il qualifie de stupide. Car, pour lui, c’est le deuil qui nous fait, en travaillant un corps pour lequel il s’agit alors soit de tenir soit de mourir. Autrement dit, le corps devient le lieu oĂą s’exprime le chagrin et la mĂ©lancolie.
Mais en rĂ©alitĂ©, c’est si l’on manque de faire son deuil, qu’effectivement c’est alors le deuil qui va « nous faire ».
En effet, on sous-estime trop souvent combien le corps et la psychĂ© sont Ă©troitement intriquĂ©s. Si l’expression par des mots est insuffisante, c’est le corps qui risque d’exprimer la souffrance psychique. Ainsi, le corps risque de tomber malade quand le travail de deuil, qui passe inĂ©vitablement par une nĂ©cessaire verbalisation et confrontation de la souffrance, ne se fait pas.
Source extrait du site : lisez.com