Exprimer et libérer sa souffrance.

Une souffrance légitime.

L’impression (illusoire) qu’on se protège et qu’on protège les autres si on tait sa souffrance, et qu’on risque de la réveiller si on l’évoque, est très fréquente.
Mais, en s’empêchant de parler, la souffrance risque de s’enkyster.

Une blessure psychique engendre une souffrance émotionnelle légitime, tout comme les blessures corporelles engendrent une souffrance physique normale.

Un ou plusieurs évènements douloureux, parfois petits mais répétés, passant possiblement inaperçus, tels « des petits coups de canif », peuvent engendrer une blessure.
Comme pour les blessures physiques, il n’y a pas obligatoirement de corrĂ©lation entre l’intensitĂ© du choc et la gravitĂ© d’une blessure.
Ainsi, nous nous intĂ©ressons avant tout au vĂ©cu subjectif de la personne, Ă  sa souffrance, plus qu’Ă  l’objectivitĂ© de la situation.

Comme pour les blessures corporelles, les petites blessures psychiques peuvent guérir spontanément avec le temps. Tandis que, laissées de côté, les blessures plus importantes risquent de se compliquer.
Ainsi, certaines blessures émotionnelles nécessitent une prise en charge pour permettre leur cicatrisation.

 

Exprimer sa souffrance pour la libérer.

Il faut alors que la personne puisse parler de ce qui la fait souffrir.
En effet, c’est en reconnaissant la souffrance que celle-ci pourra s’apaiser.

Il s’agit d’abord d’observer afin d’identifier la souffrance.
Puis, au rythme possible pour chacun d’entre nous, il faudra pouvoir la reconnaitre, la ressentir pleinement, la laisser nous traverser, l’accueillir.
C’est ce travail qui permet l’intĂ©gration, et par-lĂ  l’acceptation, de la souffrance et de la situation qui nous fait souffrir.

Un sentiment de soulagement se fera alors ressentir.

Ainsi, le travail de thérapie est un travail de conscientisation.
Il s’agit de devenir conscient, lĂ  oĂą nous notre inconscience nous faisait souffrir Ă  notre insu.
En fonction de la puissance de l’oubli, ce travail sera plus ou moins aisĂ©.

 

Apaisement de la souffrance.
Se libérer de sa souffrance.
Photo by Dawid Zawiła.

Certaines psychothĂ©rapies illustrent l’effet thĂ©rapeutique de la libĂ©ration Ă©motionnelle.

Certaines thérapies, comme les techniques d’activation de conscience (TAC ou hypnose), l’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires (EMDR), les techniques de libération émotionnelle (EFT) et la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (MBCT) permettent parfois d’accéder à ce travail.

En effet, il est demandĂ© au patient de laisser s’exprimer l’émotion pĂ©nible liĂ©e à un Ă©vĂ©nement douloureux. L’Ă©vĂ©nement est remĂ©morĂ© au prĂ©alable de façon consciente (pour l’EMDR et l’EFT) ou de façon non consciente (pour l’hypnose).

Ainsi, ces thérapies illustrent l’effet thérapeutique de la libération émotionnelle.

A noter que je ne propose pas de séances d’EMDR ou d’EFT à mes patients.

 

Soulagement de la souffrance.
(Re)trouver sa liberté et (re)devenir maître de sa vie.
Photo by Naveen Chandra.