« Guérir parfois, soulager souvent, soigner toujours »

« GuĂ©rir parfois, soulager souvent, soigner toujours » – Ambroise ParĂ©

La devise d’Ambroise ParĂ© «guĂ©rir parfois, soulager souvent, soigner toujours» sonne encore juste aujourd’hui, alors que l’on croit que les mĂ©decins guĂ©rissent plus souvent qu’ils n’y rĂ©ussissent vraiment.

 

Guérir parfois

S’il s’agit de guérir, le «parfois» indique le niveau de modestie requis lorsque nous choisissons de pratiquer la médecine.

C’est que nous, mĂ©decins, acceptons encore un peu trop difficilement de voir la rĂ©alitĂ© rĂ©sister quand nous n’arrivons pas Ă  changer le cours des choses pour un de nos patients, c’est-Ă -dire d’arriver Ă  supprimer son problème.

 

Soulager souvent

Soulager demeure fondamental, par tout ce qui permet au patient de mieux vivre.
Ainsi, nous visons l’amélioration de la qualité du bien-être du patient.

La science est encore plutôt timide en ce domaine, comme en témoigne le manque relatif de recherches portant sur la qualité de vie.
Peut-être simplement parce que c’est plus difficile à mesurer.
Au moins, le soulagement de la douleur, en progression ces dernières décennies, permet d’accomplir mieux ce difficile travail.

Nous devrions toujours soulager la douleur, ce signal d’alarme utile pour repérer les menaces, mais nuisible quand il se prolonge.
Et il s’agit Ă©galement de nous attaquer Ă  d’autres symptĂ´mes, comme la tristesse, l’angoisse, la fatigue, les raideurs, etc. A tous ces obstacles placĂ©s entre le patient et sa recherche du bonheur.

Pour mieux arriver à soulager, nous devons comprendre mieux les ressorts de la souffrance et respecter plus souvent la subjectivité de ses manifestations.

 

Soigner toujours

Quant à soigner, défini comme «s’occuper de quelqu’un, quelque chose, traiter avec attention», notre frénésie contemporaine tend à mettre à mal ce principe, avec une certaine déshumanisation du métier.

Il s’agit de convaincre chaque patient qu’il mĂ©rite alors toute notre attention.