Prise en charge des suicidants LILLE.

Prise en charge des suicidants.

La thèse d’Estelle Le Corre Ă©tudie l’impact des sĂ©quelles physiques et psychiques des tentatives de suicide sur la prise en charge des suicidants par l’équipe de psychiatrie de liaison du CHRU de Lille.

Introduction :

A Lille, en 2016, 32% de l’activité de psychiatrie de liaison du CHRU concernait la prise en charge d’un patient suicidant. S’assurer que celle-ci se fait dans les meilleures conditions possibles est donc un enjeu important.
L’objectif principal de cette étude est d’étudier l’impact des complications physiques sur la prise en charge psychiatrique.

Matériel et méthode :

L’Ă©tude a Ă©tĂ© constituĂ© Ă  partir des dossiers mĂ©dicaux de tous les suicidants vus par l’équipe de psychiatrie de liaison du CHRU de Lille, au cours de l’annĂ©e 2016.
Ont été étudié les complications physiques des patients, les complications psychiatriques, les complications neurologiques, et les troubles de la communication.

RĂ©sultats :

57% des patients présentent des complications physiques graves voire très graves au décours du passage à l’acte suicidaire. Celles-ci sont sources de contraintes pour la psychiatrie de liaison. En effet, les troubles neurologiques, qui sont les complications physiques les plus fréquentes, modifient et biaisent l’examen psychiatrique.
Les autres complications les plus retrouvées sont les atteintes viscérales, suivies par les impotences fonctionnelles. Du fait de séquelles physiques importantes, plusieurs patients sont transférés vers un service de soins de suite et de réanimation. Et cela malgré un risque suicidaire élevé.
NĂ©anmoins, peu de passage Ă  l’acte ont lieu en intra-hospitalier. En effet une seule rĂ©cidive suicidaire a eu lieu dans un service de MĂ©decine Chirurgie ObstĂ©trique. De mĂŞme, les autres complications psychiatriques observĂ©es sont rares.

Conclusion :

Les complications physiques au décours des tentatives de suicide entrainent une nécessaire adaptation des interventions de la psychiatrie de liaison.
Ainsi, pour pallier à l’impact des séquelles des tentatives de suicide, les équipes de psychiatrie de liaison peuvent utiliser de nouveaux outils, comme une échelle visuelle analogique des idées suicidaires.
Aussi, les équipes peuvent renforcer la contribution des services accueillant le patient aux soins psychiques, adapter l’entretien psychiatrique et enfin adapter les critères d’évaluation aux difficultés du patient.

Source issue du site : pepite-depot.univ-lille2.fr