Prendre rendez-vous avec la souffrance des enfants.

4 journées d’étude à Liège dans le cadre du cycle « Prendre rendez-vous avec la souffrance des enfants : Mieux les comprendre et soutenir leur famille ».
Ces journées sont organisée par l’association Paroles d’Enfants.

Journée « Grandir avec des parents en souffrance psychique : ce que les professionnel apprennent des enfants ».

De nos jours, on constate que l’enfant est encore trop peu accueilli dans les structures de soin du parent.
On constate également que l’adulte est mal à l’aise car souvent paralysé face à un dilemme. Faut-il mieux parler à l’enfant au risque de provoquer de la douleur, ou se taire au risque de générer encore plus d’angoisse ?
De nombreux enfants et adolescents expriment combien ils sont restés seuls face à leurs observations et leurs questions. Cet isolement, source de confusion et de sentiment de solitude, est source de difficultés pour bien grandir.

Ainsi, la reconnaissance par quelqu’un, que ce soit par un proche ou un soignant, de l’expérience douloureuse est fondamentale. Elle est le socle sur lequel peut se développer le processus de résilience.
La reconnaissance des ressources du jeune est tout aussi indispensable. En effet, elle est garante d’une prise de conscience qui restaure la capacité à avoir prise sur sa vie. Elle nécessite la construction d’un contexte favorable à l’échange, dans un esprit de qui sollicite la créativité et l’engagement de tous.

Journée « L’enfant face à la souffrance des parents ».

Régulièrement les professionnels de la protection de l’enfance rencontrent des parents ayant, dans leur propre enfance, été confrontés à des souffrances, ou des dangers, pour lesquels ils n’ont pas reçu l’aide ou la protection nécessaire.
Or, la méconnaissance de sa propre souffrance peut conduire à l’apparition de pathologies différentes à l’âge adulte. C’est alors que peut notamment apparaître la maladie mentale, l’alcoolisme ou la toxicomanie, ou encore les violences conjugales, sans oublier les maltraitances physiques ou sexuelles infligées aux enfants.
En effet, on constate malheureusement l’échec des tentatives auto-thérapeutiques souvent mises en place par ces parents. Peut alors survenir l’instrumentalisation de l’enfant qui sera censé réparer les blessures anciennes non résolues.

Alors, comment l’enfant va-t-il à son tour s’adapter aux souffrances parentales et à leurs manifestations ? Qu’est-ce que l’enfant va mettre en place pour y faire face, voire pour tenter de les résoudre ? Quelle responsabilité court-il  avec ? En effet, il existe le risque que l’enfant s’attribue ces souffrances, dans leur apparition ou dans leur perpétuation, en fonction de son développement propre.

Source issue du site : parole.be