Trouble du Spectre Autistique (TSA) – Syndrome d’Asperger.

Trouble du spectre autistique (TSA) – Syndrome d’Asperger.

 

IMPORTANT !
Si votre demande de consultation concerne un diagnostic, veuillez lire attentivement ce contrat d’engagement thérapeutique

Aucun diagnostic ne sera posé, ni aucun certificat ne sera rédigé, en dehors d’un suivi prolongé visant à comprendre et prendre en charge le problème du patient.

 

Le psychiatre coordonne la prise en charge diagnostique et thérapeutique.

La prise en charge d’un trouble des interactions sociales doit être précoce.
Elle doit commencer avant que les troubles n’aient eu de répercussions importantes sur la qualité de la relation parent-enfant, sur la scolarité et/ou sur la socialisation.

En effet, s’il est vraisemblable que ce comportement survient dans des contextes étio-pathogéniques (c’est-à-dire causals) variables, les troubles relationnels se compliquent très souvent et précocement de troubles réactionnels du comportement qui peuvent, par la suite, évoluer pour leur propre compte et aggraver considérablement le pronostic.

 

Démarche diagnostique :

Au cours de ces consultations, le médecin s’intéresse à la souffrance du patient, enfant ou adulte, et à ses relations au sein de son environnement.

Le diagnostic en psychiatrie est avant tout clinique. Il est toujours complexe et multidimensionnel.
En psychiatrie, le diagnostic est à la fois une notion précise et évolutive.

Etio-pathogénie :

L’étiopathogénie est l’étude des causes et des facteurs d’une maladie.

Le trouble des interactions sociales est multifactoriel.

Certains cas semblent davantage constitutionnels.
L’accent est mis ici sur l’hypothèse d’un trouble neurologique et sur le rôle possible de l’hérédité.

Ailleurs, le repli autistique semble plutôt secondaire à des troubles affectifs ou socio-éducatifs. Nous le considérons alors comme un symptôme témoin d’une difficulté du développement.
Par exemple, un vécu de privation affective, des frustrations importantes, des exigences environnementales excessives ; ou à l’inverse une surprotection, une absence de frustration, une absence de contrainte ; ou encore des chocs émotionnels, une situation anxiogène, des anomalies de communication avec l’environnement, etc.

En fait, des intrications neuro-développementales, biologiques ou génétique, et psycho-affectives, émotionnelles et relationnelles, co-existent la plupart du temps. Bien que dans des proportions variables.

Manifestations cliniques :

Le diagnostic n’est donc pas une « explication » des troubles observés. Dans ce sens qu’il n’en est pas la cause extérieure.
Le diagnostic est un ensemble de symptômes regroupés en syndrome, un tableau clinique à un moment donné.

Au delà d’un regroupement de symptômes en syndrome ou maladie comme en médecine physique, la psychiatrie a de particulier qu’elle ne se limite pas à une pure classification de symptômes.
Une deuxième « grille » de lecture est présente et fondamentale pour pouvoir poser correctement un diagnostic.
Celle-ci consiste à étudier la relation à l’autre, au corps, ainsi que le fonctionnement psychique de la personne.
Il y a des présentations cliniques typiques, d’autres plus atypiques.

Le diagnostic du TSA est complexe, car il n’existe pas de signe clinique pathognomonique.
C’est-à-dire qui caractérise spécifiquement la maladie et permet donc, à lui seul, d’en établir le diagnostic certain lorsqu’il est présent.

Le TSA associe une triade de symptômes dont l’intensité et les manifestations varient selon la personne : les troubles des interactions sociales ; les troubles du comportement restreints, répétitifs et stéréotypés ; les troubles de la communication verbale et non verbale.
Ces troubles ne sont cependant pas spécifiques du TSA.

Une prise en charge psychologique, éducative, psychomotrice, orthophonique si besoin, est nécessaire pour pouvoir bien poser un diagnostic.
En effet, il est nécessaire de pouvoir constater l’évolution des troubles. C’est-à-dire leur amélioration, leur stabilisation ou leur aggravation au cours de la prise en charge.

L’objectif est de pouvoir comprendre ce qui pose problème, repérer les éventuels troubles associés et prendre en charge la souffrance repérée.

Co-morbidités :

Le psychiatre doit également repérer s’il existe d’autres troubles psychiatriques associés.

Aussi, même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’un trouble, avec un TSA peut co-exister un Haut Potentiel.

Diagnostics différentiels :

Le psychiatre doit éliminer les diagnostics différentiels.

En effet, les troubles de la socialisation, de la communication et du comportement ne concernent pas que l’autisme.

Par exemple, le trouble de l’anxiété sociale (phobie sociale), le trouble du langage et le trouble de la communication sociale (pragmatique), le retard global de développement et le trouble du développement intellectuel sans TSA, le syndrome de Rett, le mutisme sélectif, les états de marasme, le TDAH, le trouble obsessionnel compulsif (TOC), ou encore un trouble schizophrénique, peuvent présenter des symptômes communs aux TSA.

Un examen physique est également nécessaire afin d’éliminer des causes organiques.
Par exemple, un trouble auditif ou visuel, une épilepsie, ou encore une cause génétique.

Bilans paracliniques demandés :

Le psychiatre évalue l’indication de réaliser différents bilans, en fonction des signes cliniques retrouvés lors de son examen clinique.

Les différents bilans permettent de préciser comment fonctionnent les capacités de relation et de communication du patient.

Comme tout examen paraclinique, les bilans éclairent le psychiatre sur le diagnostic mais ne sont pas des « tests diagnostiques ».
Les bilans apportent un éclairage au jugement clinique mais ne peuvent en aucun cas le remplacer.

Le psychiatre peut demander un bilan psychométrique, une évaluation des cognitions sociales, une échelle d’observation du diagnostic de l’autisme (ADOS et ADI), des tests projectifs, un bilan psychomoteur, un bilan orthophonique, ainsi qu’un bilan réalisé par un éducateur pour les enfants.

Les professionnels effectuant ces différents bilans sont les psychologues et neuropsychologues, psychomotriciens, orthophonistes, ergothérapeutes et éducateurs.

 

Prise en charge d’un Trouble du Spectre Autistique :

En première intention, le médecin propose une prise en charge non médicamenteuse.
Celle-ci associe, en fonction des besoins de la personne, des mesures psychologiques, éducatives, rééducatives et environnementales.

Prise en charge psychologique et éducative :

Je propose une psychothérapie d’approche psychodynamique, accompagnée pour les enfants d’une guidance parentale.

Il s’agit de situer le trouble dans l’histoire individuelle de la personne, ainsi que dans son histoire relationnelle familiale et sociale, afin de tenter de le comprendre.

L’objectif est d’identifier les différents leviers sur lesquels nous pourrons agir pour permettre une amélioration du bien-être du patient, ainsi que de ses relations avec son environnement.

Prise en charge en psychomotricité et en orthophonie :

En cas de trouble du développement psycho-moteur, une rééducation psychomotrice est à mettre en place rapidement.

Aussi, en cas de trouble du développement du langage, une rééducation orthophonique peut être également nécessaire.

Prise en charge environnementale et sociale :

Il s’agit de proposer des aménagements scolaires ou professionnels afin de favoriser l’adaptation et l’intégration de la personne avec un trouble des interactions sociales.

Parfois, un accueil dans une structure spécialisée (SESSAD, ULIS, SEGPA, IME, ESAT, etc. …) peut s’avérer nécessaire.

Prise en charge médicamenteuse en deuxième intention :

Un traitement médicamenteux (Risperdal, Risperidone) peut parfois être proposé en cas de trouble du comportement majeur secondaire à une angoisse envahissante.