Cicatrisation d’une blessure psychique.
Face Ă une blessure psychique, le symptĂ´me psychiatrique – et parfois organique – exerce Ă la fois une fonction protectrice et destructrice.
En effet, tout se passe comme si le symptôme colmatait la plaie psychique, permettant ainsi de la masquer.
Mais, en mĂŞme temps, le symptĂ´me entrave le processus de cicatrisation. Ainsi, la fonction protectrice du symptĂ´me a un certain prix Ă payer.
On peut comparer le symptĂ´me psychiatrique de la blessure psychique Ă la fibrine de la blessure corporelle.
Concernant les plaies corporelles, on voit parfois apparaĂ®tre une substance jaunâtre – appelĂ©e fibrine – qui vient combler la plaie et empĂŞcher la cicatrisation.
Pour que la plaie puisse se refermer, l’infirmier doit impĂ©rativement enlever la fibrine, par exemple de façon mĂ©canique, en grattant la plaie. En effet, cette phase de dĂ©tersion est indispensable pour permettre la phase dite de bourgeonnement puis, en dernier lieu, la phase d’Ă©pidermisation qui permet la cicatrisation.
De même, pour qu’une plaie psychique se referme, il faut pouvoir « gratter » la plaie.
C’est en parlant de ce qui fait mal que l’on gratte une plaie psychique, et qu’ainsi on permet sa cicatrisation.