Mémoire, traumatismes et psychothérapie.
La mémoire est constitutive de notre identité. En effet, sans elle, nous n’avons ni passé, ni avenir.
Quand notre mémoire nous ramène à des moments de réussite, de bonheur et de plénitude, elle nous encourage et nous renforce. Mais lorsqu’elle est structurée par les traumatismes et les violences, elle nous trouble et nous rend vulnérables.
« J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. Un vieux coffre à tiroirs encombré de bilans. »
Tel Baudelaire dans «Les Fleurs du Mal», beaucoup de personnes, de familles et de peuples portent leurs souvenirs traumatiques comme un fardeau qui semble ne jamais pouvoir s’alléger. Les souvenirs rendent alors le présent douloureux et le futur angoissant.
La mĂ©moire traumatique, constituĂ©e de multiples expĂ©riences oĂą la dĂ©tresse, l’humiliation et la violence ont dominĂ©, s’enkyste au cĹ“ur des personnes victimes. Elle empĂŞche alors tout Ă©panouissement personnel. En effet, elle favorise l’apparition de troubles psychiques et comportementaux. Tels la dĂ©pression, l’angoisse, l’addiction, ou encore les conduites Ă risques.
Nous comprenons aujourd’hui les mécanismes relationnels et neurobiologiques de la mémoire traumatique. De cette connaissance découlent de nouvelles psychothérapies qui peuvent en améliorer les aspects les plus pathologiques.
Source issue du site :Â institutmichelmontaigne.com